Le Sultan Qaboos bin Said bin Taimur bin Faisal bin Turki bin Said bin Sultan bin Ahmad bin Said Al Said – que Dieu repose son âme – est né le 17 Shawwal 1359 AH, correspondant au 18 Novembre 1940, à Salalah, dans le gouvernorat de Dhofar, au Sultanat d'Oman. Il est décédé le 10 Janvier 2020. Huitième Sultan d'Oman, il descend directement de la famille Al Busaid, fondée par l'Imam Ahmad bin Said en 1741, dont la mémoire est honorée au Sultanat pour avoir unifié le peuple Omanais dans un État moderne.
Le Sultan Qaboos – que Dieu repose son âme – a commencé son éducation au Sultanat d'Oman. Par la suite, son père, le Sultan Said bin Taimur,lui a envoyé en Angleterre en Septembre 1958 pour poursuivir ses études. Il a passé deux ans dans une institution privée dans le Suffolk avant de rejoindre l'Académie royale militaire de Sandhurst en 1960, en tant qu'élève officier. Deux ans plus tard, après avoir obtenu son diplôme, il a rejoint l'un des bataillons d'infanterie britanniques stationnés en Allemagne de l'Ouest, le 1er bataillon des Cameronians (Scottish Rifles), où il a suivi une formation de six mois en leadership. Après sa formation militaire en Allemagne, il a poursuivi des études en gouvernance locale et a suivi des cours spécialisés en administration, avant d'entreprendre un voyage culturel à travers le monde.
En 1964, le Sultan Qaboos – que Dieu repose son âme – est retourné à Oman, consacrant la plupart de son temps à approfondir ses connaissances en droit islamique, en civilisation omanaise et en histoire du pays. Il a établi une base solide pour la renaissance d'Oman, affirmant que celle-ci puisait sa force dans le peuple Omanais, son héritage, et ses valeurs. Le Sultan Qaboos a imaginé une approche équilibrée alliant modernité et respect des coutumes omanaises et de l'Islam, percevant Oman comme une partie intégrante de la civilisation mondiale. Ainsi, la renaissance d’Oman n’était pas limitée à un cadre particulier, mais représentait une synthèse de tradition et de modernité, adoptant des éléments bénéfiques des autres cultures tout en rejetant ce qui contredisait ses valeurs. Les Omanais eux-mêmes ont porté cette renaissance, inspirés par le Sultan Qaboos, qui avait une vision claire pour Oman en tant que nation, peuple, État et société, profondément engagé dans la revitalisation de la civilisation omanaise et le renforcement de l'attachement des citoyens à leur patrie.
Parmi les principes clés établis par le Sultan Qaboos – que Dieu repose son âme – figurait celui selon lequel les fondements d’un État moderne et de ses institutions devaient reposer sur les citoyens Omanais, avec leur implication large et continue dans les efforts de développement. Insistant sur le fait que « les nations sont bâties par les mains de leur peuple », il a soutenu la citoyenneté et l'égalité, mobilisant toutes les ressources nationales pour réaliser le progrès et la prospérité dans un cadre institutionnel, fondé sur l’État de droit et un système équilibré de droits et de devoirs sous une justice indépendante. Cette structure assurait la séparation et la complémentarité des pouvoirs exécutif et législatif, renforcée par le Statut Fondamental d’Oman et ses amendements, qui protègent les libertés fondamentales.
Le Sultan Qaboos – que Dieu repose son âme – avait également de nombreux centres d’intérêt et passe-temps. Passionné d'équitation, il chérissait les chevaux et disait : « Depuis mon enfance, j’avais une passion pour l’équitation. On m’a placé sur un cheval à l'âge de quatre ans, et depuis, j'aime monter. » Engagé dans la préservation de l’environnement, il a fondé en 1989 le Prix Sultan Qaboos pour la conservation de l’environnement, décerné par l'UNESCO tous les deux ans pour récompenser les efforts environnementaux remarquables au niveau mondial. Ses autres hobbies incluaient la photographie, l’astronomie, la musique et le tir, reflétant la diversité de ses intérêts et contributions.
Les tournées annuelles au sein du Sultanat effectuées par le Sultan Qaboos – que Dieu repose son âme – représentaient une forme unique d’engagement politique, semblables à des rassemblements publics ouverts où les citoyens pouvaient rencontrer directement leur dirigeant. Le Sultan Qaboos affirmait : « Ces rencontres avec le peuple sont d'une grande importance pour moi, et il est de tradition dans notre pays que chaque Omanais ait l'opportunité de rencontrer son Sultan sans intermédiaires. »
Ces tournées royales servaient de rencontres régulières entre le dirigeant et les citoyens, permettant au Sultan Qaboos – que Dieu repose son âme – de se connecter directement avec le peuple, témoignant ainsi de son engagement profond à écouter les Omanais et à mieux comprendre leur quotidien. Ces visites royales annuelles dans diverses régions et wilayas ouvraient une voie de communication directe entre le Sultan Qaboos – que Dieu repose son âme – et les citoyens, favorisant un lien authentique et chaleureux. Les citoyens pouvaient partager librement leurs pensées, préoccupations et idées avec le Sultan, sans obstacles ni formalités, dans des dialogues spontanés et réciproques où le Sultan se montrait à l'écoute des préoccupations de la population et orientait la conversation vers les priorités nationales dans les domaines économique, social, et autres.
Cette approche a non seulement renforcé le parcours de développement d’Oman en clarifiant la vision nationale et en accroissant son efficacité, mais elle a également mobilisé les énergies nationales, à la fois organisationnelles et populaires. De plus, le camp royal servait de lieu d'accueil pour le Sultan Qaboos, qui recevait des dirigeants et hauts responsables de pays voisins et amis en visite à Oman.